Pour ce 1er dimanche de Mars, partons sur les chemins du Pays de Bray picard, plus particulièrement autour d’ Hodenc-en-Bray dans l’Oise (500 ha environ), en région Haut de France.
Notre point de rassemblement se fait sur la grande place près de cette étonnante Église St Denis d’Hodenc-en-Bray.

Encore trop méconnue, l’église surprend par son étrange silhouette où chœur et clocher (16ème – 1577) rivalisent de hauteur au détriment de la modeste nef (14ème) qu’ils encadrent.
Structure et élévation : Charpente remarquable – Voûte flamboyante remarquable
Éléments de construction : Fenêtre gothique flamboyant – Rose
Mobilier : Vitrail gothique remarquable – Cuve baptismale époque romane. Classée MH 1995.

Petit détail, qui vous donnera l’ambiance de cette rando, regarder l’état des chaussures et bas de pantalons, avant cette aventure en Pays de Bray, ils sont propres et secs !!!!
Vous les regarderez de nouveau, à l’arrivée après 12 km d’un beau parcours en campagne et forêt, plein de surprises, choisi par Chantal et Xavier.
A suivre ,,,
Nous serons 12 ce dimanche matin pour parcourir la campagne normande.


Voilà ce qui nous attend : un peu de boue, mais ce n’est que l’échauffement.
Un peu de bitume, un passage au sec, nous admirons les beaux jardins et maisons.

Et hop ! Retour au pays de Bray, en effet ce matin, il fait 4 °C avec un peu de brume, comme vous le constaterez sur les paysages.

Une curiosité comme nous en rencontrons quelques fois, la boite aux lettres qui attend son messager !

Attention il faut bien suivre la file, un pas devant l’autre sans écart !

Photo suivante, « les premiers seront les derniers » toujours prendre garde à rester au milieu du chemin, au sec.

Chacun fait de son mieux, avec plus ou moins de concentration !

Le groupe au complet ou presque !

Devinez qui à disparu nous étions 12 au départ, avec le photographe !
Cool un passage en forêt.

Comme vous pouvez le constater même la végétation du sous bois n’absorbe plus l’excès d’eau.
Explication, il pleut depuis des mois, pas tous les jours mais presque, le dieu de la pluie « H2O » nous inonde de ses molécules !
Attention aux ronces il faut bien lever les pieds sous peine de tomber.

Un beau chèvrefeuille dans le coin bas à droite, sert de décors.
Lucie et tête, avance d’un bon pas.

Un des surprises que même Xavier n’avait pas prévue, un exercice d’équilibre s’est invité sur le parcours. « un passage à gué » ou plutôt en « sautant »
Oui, un petit ruisseau à franchir, mais Xavier est là, son aide est appréciée.
Allons y, c’est parti pour l’accompagnement des premiers randonneurs.

Maintenant aux tours des suivants, merci Xavier !

Après les 12 passages pas un pieds dans l’eau pour cette fois, mais d’autres surprises nous attendent et sans me tromper je pense que personne n’est rentré sans avoir au moins une fois fait « trempette ».
Suivez notre aventure en photos il reste d’autres passages intéressants.



C’est lui le responsable du passage difficile !
Mais non pas le gentil Cygne,

⦁ Le Lac qui à cause des pluies abondantes et fréquentes, est trop plein et déborde sur le sentier.
Sortons pour un temps de la forêt, nous arrivons à Glatigny. Petit village de moins de 200 ha.

Daniel semble être en embuscade !
Une autre curiosité cette plaque de signalisation d’une autre époque.

Un mur à colombages et briques de parement, posées avec « Art ».

De retour en campagne avec ses chemins plus que « gras »

Mais aussi avec ses belles pâtures verdoyantes !


Chacun saura se reconnaître ?
Fin du parcours, le moment des plaisirs gustatifs, pâtisseries et jus d’o.
Merci Chantal pour ce délicieux « gât’o » après la « rand’o » que d’o pour ce dimanche matin ! HUMOUR !!!
Une fois de plus, des bons souvenirs avec de belles surprises et toujours avec le plaisir de partager ce dimanche matin en bonne compagnie.
J’oubliais le détail, les chaussures après l’épreuve du passage en Bray !
Une idée pour le focus de ce dimanche, Les bienfaits de la boue, et de l’eau thermale.

Focus : Le thermalisme ou Boue et Eau se côtoient
La moitié des stations thermales actuelles sont situées à l’emplacement d’anciens thermes romains, comme Aix-les-Bains, Bourbonne-les-Bains, Dax ou Néris-les-Bains. La chute de l’Empire romain, puis les invasions barbares et la montée en puissance du christianisme signent l’abandon progressif des thermes.
La boue thermale utilisée par les hommes préhistoriques
Les hommes préhistoriques furent les premiers à y recourir pour apaiser douleurs et blessures.
Les égyptiens l’utilisèrent à leur tour pour apporter un soulagement aux brûlés mais également aux femmes victimes de problèmes génitaux. Pour cela, ils employaient les limons prélevés dans le Nil.
L’emploi de la boue fut généralisé par les médecins grecs dans le cadre de douleurs relatives à des œdèmes. Il s’agissait alors de procéder à des frictions à base de boue
Les bains de boue eux-mêmes auraient été initiés par les Romains. La provenance de l’or noir était variée : marécages, limons du Danube, vase maritime, dépôts du fond des lacs… La boue était parfois associée à une eau chargée en sulfure ou en fer. À cette époque, on s’enduisait régulièrement de boue avant de prendre un bain de soleil permettant de la sécher.
Aux origines, les thermes antiques
L’histoire du thermalisme commence au Ve siècle avant J.-C., lorsque les Romains découvrent les bienfaits de l’eau thermale sur la peau, les tensions musculaires et les douleurs articulaires. Les premiers édifices thermaux voient le jour et se développent dans tout l’Empire romain, notamment en Gaule et en Égypte. Lieux de sociabilisation autant que de baignade, les thermes romains se composaient de trois bassins :
⦁ le « calidarium », un bassin d’eau chaude ;
⦁ le « frigidarium », un bassin d’eau froide ;
⦁ le « tepidarium », un bassin d’eau tiède.
Le Moyen-Âge et la redécouverte des thermes
Ce n’est qu’à l’époque médiévale que le thermalisme suscite un regain d’intérêt avec la redécouverte des propriétés curatives des eaux thermales et la découverte de nouvelles sources thermales. Les ouvrages scientifiques de cette période témoignent de la naissance d’une véritable pratique thérapeutique basée sur les vertus spécifiques des différents types d’eaux thermales.
Les bains se déroulent d’abord dans d’anciens thermes romains réhabilités, avant de prendre une importance croissante au cours du XIIIe siècle. Des bassins à ciel ouvert sont édifiés, certains dédiés aux saignées par des sangsues, d’autres au traitement de la lèpre ou des blessés de guerre.
La Renaissance et les débuts de la médecine thermale
Le thermalisme se développe au XVe siècle avec l’invention de l’imprimerie qui accélère la diffusion des connaissances sur les eaux thermales. Les bains s’institutionnalisent avec l’apparition des premières cures thermales et de nouvelles pratiques comme les douches ou les cures de boissons. Ces séjours de plusieurs semaines restent cependant réservés aux classes sociales les plus élevées. En 1604, Henri IV crée la première Charte des eaux minérales sur les conseils de ses médecins.
Le XVIIIe siècle et les premiers établissements thermaux
De plus en plus contrôlé par l’État français, le thermalisme connaît un nouvel essor à partir du milieu du XVIIIe siècle. L’usage des eaux minérales est réglementé, s’inscrivant ainsi dans une logique thérapeutique. Des établissements thermaux fonctionnels aux dimensions parfois monumentales sont construits :
Luxeuil-les-Bains en 1762 ;
Plombières-les-Bains en 1771 ;
Bagnères-de-Bigorre en 1782 ;
Mont-Dore en 1785, etc.
Des pavillons de taille plus modeste abritent les sources thermales. En Angleterre, la ville thermale de Bath attire les aristocrates de toute l’Europe.
La boue thermale en France : les premières stations thermales
La France a rapidement su tirer parti des bienfaits de la terre. Les stations de Dax, de Barbotan les Thermes, de Balaruc et de Saint-Amand jouissaient déjà d’une bonne fréquentation. Des figures emblématiques de l’époque telles que la fille de l’empereur Auguste furent en effet soignées grâce à la boue. Ceci valut à la ville de Dax d’être baptisée Aquæ Augustæ. C’est ainsi que Dax devint une station thermale à part entière. On vint de partout pour profiter de ses boues salvatrices. Ce qui acheva de faire la réputation des boues de Dax fut dû au hasard. Un chien pétri de rhumatismes qui fut lâchement jeté dans l’Adour par son maître en ressortit en pleine forme le pelage nappé de boue.
Les heures de gloire de la boue ne durèrent pas du fait des grandes invasions barbares en Europe. C’est seulement au Moyen-Âge que l’activité reprit.
À la fin du 15ème siècle, ces procédés furent de nouveau exploités en Italie. Des documents conseillant l’application de boue sur le corps avant lavage à l’eau thermale ont été retrouvés.
L’utilisation de la boue thermale revint en force en France à compter de la fin du 17ème siècle. Les procédés n’étant pas encore au point, les traitements n’étaient pas confortables pour les patients.
Le XIXe siècle et la Belle Époque du thermalisme
Le thermalisme suscite un engouement exceptionnel au XIXe siècle. En 1806, l’Empire napoléonien promulgue une loi autorisant les seules villes thermales à disposer d’établissements de jeu. Sous le Second Empire, les stations thermales se transforment en lieux de villégiature dotés de thermes et d’hôtels luxueux, de casinos et de théâtres, où les gens de la haute société passent la belle saison.
Le développement des axes ferroviaires permet aux Parisiens et aux étrangers d’accéder aux stations isolées. La fréquentation des thermes s’envole, passant de 22 000 curistes en 1822 à 120 000 en 1855 ! Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des complexes thermaux prestigieux voient le jour sous l’impulsion de Napoléon III, fervent adepte du thermalisme. Cet âge d’or atteint son apogée à la fin du siècle avec le travail de l’architecte Charles Le Cœur à Vichy, archétype de la station thermale.
Le XXe siècle et la démocratisation des cures thermales
La fin de la Seconde Guerre mondiale marque un tournant dans l’histoire du thermalisme. Le développement du tourisme de masse, les premiers congés payés et le remboursement des cures thermales par la Sécurité sociale rendent les thermes accessibles à une plus large partie de la population. Le nombre de curistes augmente ainsi jusqu’au début des années 1990. En perte de vitesse, le thermalisme français se réinvente alors grâce à la modernisation des centres thermaux et à de nouveaux investissements.Le thermalisme contemporain
La France est aujourd’hui le troisième pays thermal européen après l’Allemagne et l’Italie avec :
110 établissements thermaux répartis sur 90 stations thermales et traitant une ou plusieurs ⦁ orientations thérapeutiques ;
⦁ près de 600 000 curistes en 2019 ;
⦁ le premier patrimoine hydrominéral d’Europe avec 770 sources d’eau minérale naturelle répertoriées.
Anecdotes sur la boue thermale
Quelques anecdotes relatives à chaque grande station thermale ont été rapportées. À Dax par exemple, la boue n’était pas chauffée à bonne température, ce qui engendrait régulièrement des brûlures.
– Pour info, à Dax l’eau de la source chaude de la « Nèhe » déesse nordique, exploitée depuis l’antiquité sort à 64°C débit quotidien de 2 400 000 litres
La boue était mêlée d’eau-de-vie à Vichy avant application tandis qu’à Barbotan les thermes, les patients devaient rester plusieurs heures dans des bains de boue.
À Luchon, malades et porcs se côtoyaient dans un marais empli de ronces.
Fort heureusement, la médecine thermale évolua.
Il fallut attendre le 19ème siècle pour que Louis Pasteur découvre la présence de micro-organismes dans la boue. De nombreuses études furent menées en parallèle, tant au plan biologique qu’au plan chimique. Dès lors, cette richesse de la nature fut exploitée au mieux.
Désormais, les vertus thérapeutiques de la boue et de l’eau thermale sont avérées en France mais également partout dans le monde. Les bains de boue sont utilisés pour soulager les symptômes de nombreuses pathologies dont la rhumatologie première orientation en cure thermale (70 % des curistes suivent cette orientation).
Bonne cure et bonne semaine
Christian
Merci Christian, encore un commentaire on ne peut plus interressant, et quelles belles photos, encore…Merci. Lucie
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Compte-rendu exhaustif, inspiré et même au-delà !
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