Partons pour une balade normande avec une petite intrusion dans le département voisin l’Eure.
Départ de Bézu-la-Forêt pour 11 ou 12 km d’après les reconnaissances effectuées quelques jours plus tôt par Françoise et Daniel nos guides.
Un matin relativement clair mais froid, heureusement il n’y pas ou peu de vent, c’est cool, mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu !
Ce fut une aventure qui valait la peine d’être vécue, comme souvent avec Elan !
Vous allez la suivre en lisant ces quelques lignes.
Il est 9h après les retrouvailles, les salutations habituelles bisous et résumé de la semaine passée, nous prenons la direction de la forêt toute proche.

Comme nous l’avons déjà évoqué mercredi, le climat fort humide, de ce début d’année n’est pas idéal pour nous, les randonneurs, des mares d’eau stagnantes, de profondes ornières, et de la boue bien noire et collante sur les chemins et en sous bois.
En plus cette fois, un air « glacé » autour de 1° C. Mais, ces conditions humidité/froid très singulières nous ont permis d’être les témoins d’un phénomène naturel assez rare !
Patience, vous le découvrirez bientôt ! Il faudra aller jusqu’au bout le la balade.


Vous pouvez constater que dans l’Eure le climat est le même, qu’en Seine-maritime fort humide

Tous en file, il suffit de bien rester au milieu sous peine de déraper et s’enfoncer dans les ornières, ou pire de faire un vol plané dans la gadoue !

Un arbre remarquable, avec un peu d’imagination, nous pouvons deviner un Panda accroché au tronc de ce bouleau.


Autre curiosité un arbre d’escalade, mais personne n’a osé grimper, dommage !
Dans cette parcelle de plantation de jeunes arbres, L’ONF à volontairement laissé ces troncs morts. Le but étant d’offrir des gîtes aux insectes habitant la forêt.

La photo incontournable, sur la route forestière de la « Vallée Thomas » les 12 de ce dimanche matin

Un des derniers passages « relativement » sec, admirez la concentration !


Comme je le disais en début de ce compte rendu, les événements ne vont pas se dérouler comme prévu.
Nous réalisons que l’horloge tourne et le compteur des km n’avance pas assez vite.
Vent de panique chez les marcheurs !
Il est 11h25 nous n’avons pas fait la moitié du parcours, nous sommes loin des 11 – 12 km.
Non j’exagère, le « vent de panique », n’est en fait qu’une petite « brise forestière ».
La réalité c’est que nous avons perdu beaucoup de temps, à cause des pauses, des chemins difficiles, des ornières et des passages boueux, nous devons slalomer et bien choisir les endroits secs pour poser les pieds.
Ce qui n’est pas toujours aisé !
Après une courte halte propice à la réflexion et l’orientation,
Plusieurs solutions, accélérer le pas et/ou trouver un raccourci.
C’est notre ami Daniel, « Le globe-trotteur 5 étoiles » jamais pris au dépourvu qui nous sortira de cette galère.
Il sort une carte papier, consulte son GPS et d’une voix calme, appuyée d’un geste précis, nous dit :
« C’est par là ».
Nous désignant le raccourci salvateur !
Ces changements nécessaires, nous permirent de remonter le temps. Nous ne sommes plus qu’a une petite heure environ de l’arrivée et les km seront faits ou presque.
Une précision importante, ce changement de trajet nous oblige à emprunter des chemins encore plus « gras » il faudra donc redoubler de prudence.
Mais nous arriverons à l’heure c’est certain.

Un exemple des chemins gras et humides. Une piscine en pleine forêt, pas courant ! Ou plutôt un espace « SPA » bain de boue écolo.

Nous sommes enfin sur le chemin du retour. Une autre vue de la Ferme de la Haie, une belle propriété, au calme en forêt de Lyons.
En tournant au bout de cette route, sur la droite nous retrouverons la Lévrière et le village de Bézu, fin de notre escapade dominicale.

Le récit de la ballade est terminé, comme vous l’attendez tous revenons en détail sur le phénomène rare que nous avons rencontré dans les bois.
Ce sont : Les Cheveux de glace
Commençons par les photos réalisées sans trucage !




Les cheveux de glace (ou chevelure de glace) apparaissent sous forme de fils de glace et se développent sur des morceaux de bois mort et humide en raison de la présence d’un champignon appelé « Exidiopsis effusa ».
Le métabolisme de ce champignon est tel qu’il sécrète de l’eau. Cette eau prend trop de place et est donc exsudée par les pores du bois.
Cependant, pour que les cheveux de glace poussent, les conditions météorologiques doivent être idéales. Premièrement, il faut qu’il gèle légèrement, pas de façon trop radicale, sinon le métabolisme du champignon s’arrêtera et il ne produira plus d’eau. Deuxièmement, les cheveux de glace ont besoin d’une humidité élevée. Cela permet d’éviter que l’eau ne s’évapore et de lui laisser le temps de geler.
Lorsque ces conditions sont respectées, les cheveux de glace peuvent pousser, mais le phénomène reste rare.
Pour profiter de ce phénomène, il faut de la chance et surtout être au bon endroit, au bon moment. Cette texture « velue » dispose d’une structure extrêmement fine, elle est donc également particulièrement fragile. Au moindre contact ou à l’apparition d’un rayon de soleil, cette chevelure blanche se met à fondre. La délicatesse de cette structure et la nécessité de rassembler des conditions météorologiques bien précises font des cheveux de glace une expérience unique que peu de gens ont eu la chance de voir.
Un curiosité de la nature assez spectaculaire et rare.Ce qui prouve une fois de plus qu’elle nous surprendra toujours.

Le final un gros plan de la « Chevelure de glace » sur une branche de bois mort (photo précédente).
Bonne semaine Christian.